Bon anniversaire Maestro !

** FILE ** Daniel Barenboim conducts the West-Eastern-Divan Orchestra during a rehearsal in this, Aug. 13, 2007, file photo in Salzburg, Austria. Barenboim, already a contentious figure among fellow Israelis for championing Palestinians' rights and the works of Hitler's favorite composer, has accepted honorary Palestinian citizenship. (AP Photo/Kerstin Joensson, file)

Daniel Barenboïm a fêté il y a quelques jours à la Philharmonie de Berlin ses 70 ans avec un magnifique concert donné sous la direction de Zubin Mehta. L’Association des Amis d’Arthur Oldham dont il est président d’honneur lui souhaite un excellent anniversaire.

Daniel Barenboïm, c’est pour nous d’abord et avant tout le fondateur du Chœur de l’Orchestre de Paris qu’il a eu l’intelligence de confier d’emblée à l’homme qu’il fallait, Arthur Oldham, tout en s’investissant personnellement dans son développement et son rayonnement. Daniel Barenboïm, c’est aussi l’ancien et inventif directeur de l’Orchestre de Paris (1975-1989) qu’il a fait progresser et ce pianiste hors du commun qui a tout joué et enregistré. Ce fut aussi l’éphémère directeur pressenti de l’Opéra de Paris, maison dans laquelle on le verra certainement une fois que son ami Stéphane Lissner en aura pris la direction. Daniel Barenboïm, c’est aussi les institutions prestigieuses dont il a assumé ou assume la direction, l’Orchestre symphonique de Chicago (1989-2006), le “Staatsoper Berlin”, dont il est directeur au moins jusqu’en 2020, et la Scala dont il est directeur musical depuis 2008. Daniel Barenboïm, c’est aussi un homme qui parle de très nombreuses langues, d’une érudition musicale rare (que n’a-t-il pas joué ?), un homme intelligent et toujours passionnant à lire ou entendre. Daniel Barenboïm, c’est également une judaïté assumée et réfléchie qui cherche le dialogue plutôt que le conflit sans éviter les positions qui fâchent ni des prises de risque personnelles comme, par exemple, lors du célèbre concert de Ramallah en 2005 et de déplacements ultérieurs au Caire et à Gaza. Daniel Barenboïm, c’est aussi des amitiés musicales et humaines au plus haut niveau (Pierre Boulez, Marta Argerich, Dietrich Fischer-Dieskau, Jessye Norman, Waltraud Meier, Placido Domingo, Zubin Mehta,…) et une capacité de travail hors du commun. Daniel Barenboïm, c’est également cette passion pour la transmission, le soutien actif aux musiciens en début de carrière (Gustavo Dudamel par exemple) et ce «Musikkindergarten» créé à Berlin en 2005 pour la formation musicale des tout-petits. Mais Daniel Barenboïm c’est aussi surtout maintenant le West-Eastern Divan Orchestra qui a pris ces dernières années une place prioritaire dans sa vie comme dans son cœur. Ce projet un peu fou, né à la fin des années 1990 en Andalousie et d’emblée placé sous la protection d’un européen épris de poésie orientale, Johann Wolfang von Goethe, va bientôt s’installer dans un bâtiment construit pour lui à Berlin à deux pas du Staatsoper. Et il suffit de voir Daniel Barenboïm diriger cet orchestre pour être assuré de l’importance extrême qu’il apporte à cet ensemble dont le premier violon n’est autre que son fils, Michael, né à Paris et qui un temps a étudié, outre le violon, la philosophie à la Sorbonne… Daniel Barenboïm, c’est aussi un homme qui aime la vie, les cigares, la bonne chère, les rencontres et bien d‘autres choses encore. Daniel Barenboïm, c’est évidemment un homme volontaire, au caractère parfois autoritaire, très exigeant pour lui comme pour les autres mais qui incontestablement vieillit bien.

Bon anniversaire, Dani. On vous aime. Revenez-nous vite à Paris !