FVT : Edition 2019

48ème Florilège Vocal de Tours

Tout à l’équilibre

Une des meilleures éditions du Florilège Vocal de Tours depuis pas mal d’années. L’organisation reste toujours aussi impeccable. Non, ce qui était épatant cette année, c’est la qualité des 8 ensembles invités à cette compétition plus que jamais de haut-vol. Equilibre géographique avec un chœur Indonésien, un autre Colombien, un Islandais, un Espagnol, un Slovène, un Croate et deux formations baltes – Lettonie et Estonie -… c’est de ce côté que nous retrouverons nos lauréates. J’y reviens. Equilibre, donc, dans la qualité des prestations, même si les Colombiens et les Islandais étaient un ton en dessous – et qui sont repartis bredouille -. Le grand triomphateur est l’Ensemble Batavia Madrigal Singers de Djakarta, tout simplement fabuleux quelque soit le répertoire abordé. La perfection en permanence que ce soit dans des doubles chœurs de la Renaissance, jusqu’à une harmonisation époustouflante et mise scène d’une chanson de Freddy Mercury, en passant par Brahms, Fauré – Les Djinns, Debussy, la musique contemporaine ou des musiques traditionnelles revisitées… 3 prestations acclamées par le public qui leur a attribué son Prix tant recherché et saluées par le Jury qui leur a octroyé le 1er Prix du Concours. Mais il faut aussi saluer l’impressionnante chorale lettonne venue de Riga, qui va obtenir le Prix de la Ville de Tours, sous la direction d’une sorte de Tom Cruise balte qui avait, à mon goût, un peu trop tendance à diriger comme une éolienne survitaminée… Fatiguant mais efficace.

Prix de direction de chœur Arthur Oldham : – E Stuudio Youth Choir – Tartu – Estonie Direction : Külli LOKKO

Venons-en au chœur mixte, E Stuudio Youth Choir, venue de Tartu en Estonie, créé en 2013, seulement, par une magnifique chef de chœur, – qui répond au doux nom de Külli Lokko -, qui a de la musique au bout des doigts mais aussi un sens de la transmission qui a touché tout le monde, puisqu’une grande partie de leurs 3 prestations a été dirigée par son assistante, son élève, sa disciple, une toute jeune fille, mince comme une liane, mais qui sait parfaitement ce qu’elle veut. A notre traditionnelle question sur les qualités requises, selon elle, pour devenir un bon chef de chœur, sa réponse fut immédiate : outre les qualités musicales, ce qui compte pour elle c’est l’humanité. Une réponse qui est allée droit aux cœurs des « enfants d’Arthur » que nous sommes tous à jamais. Je terminerai pour citer le Sparkling Voices, un quintette vocal qui arrange et chante a capella des standards de jazz, et qui a enchanté le public dans le Grand Théâtre de Tours, en attendant le palmarès, qui, et ce n’est pas souvent le cas, a satisfait tout le monde. Là aussi, l’équilibre a été atteint. Rendez-vous en 2020, du 29 au 31 mai. Nous y serons, avis aux amateurs de très grand chant choral !