Christian Merlin dans le Figaro du 10 janvier rend un bel hommage à Arthur Oldham :
« Oldham fût une personnalité considérable à qui on doit des souvenirs inoubliables, Bach et Verdi avec Giulini, Beethoven avec Sawallisch, Malher avec Kubelik »
« Un monstre sacré dont personne n’a oublié le français pour le moins pittoresque… »
A lire en totalité sur le site Du Figaro (article payant)
http://www.lefigaro.fr/musique/2017/01/09/03006-20170109ARTFIG00234-l-orchestre-de-paris-fete-ses-40-ans-en-choeur.php
Par Benoît Fauchet Le 10 jan 2017
L’Orchestre de Paris célèbre les quarante ans de son chœur lors d’un week-end à la Philharmonie, les 21 et 22 janvier. Un ou plutôt des ensembles amateurs, guidés par un haut niveau d’exigence. Fraîchement arrivé à la direction musicale de l’Orchestre de Paris, en 1975, le jeune Daniel Barenboim veut développer les concerts symphoniques avec chœur. C ‘est son ami feu Pierre Boulez qui raconte : « Il fit venir de Londres un personnage alors complètement inconnu à Paris, Arthur Oldham. Ce personnage, qui était un véritable caractère, se mit à la tâche avec enthousiasme, on peut même dire avec passion. » Inconnu sur les bords de Seine, cet élève de Benjamin Britten ne l’est certes pas en Angleterre : à l’époque, il a déjà fondé un grand ensemble amateur à vocation symphonique, le Chœur du Festival d’Edimbourg, et en dirige un autre, celui du London Symphony Orchestra. Des modèles, assurément. L’ensemble nouvellement constitué à Paris se produit pour la première fois en 1976, au côté de l’orchestre, dans le Te Deum de Berlioz. Quarante ans plus tard, c’est ce même monument qui a été choisi pour souffler les bougies, samedi 21 janvier : l’occasion de mobiliser plus de trois cents choristes, soit l’effectif aujourd’hui dirigé par Lionel Sow. Une commande passée auprès de Philippe Hersant, La Lumière et l ‘Ombre, permettra d’allier la création au répertoire. Et le dimanche mettra en miroir des œuvres d’Oldham, qui était aussi compositeur, et de son maître Britten.
L’Orchestre de Paris célèbre les quarante ans de son chœur lors d’un week-end à la Philharmonie, les 21 et 22 janvier. Un ou plutôt des ensembles amateurs, guidés par un haut niveau d’exigence. Fraîchement arrivé à la direction musicale de l’Orchestre de Paris, en 1975, le jeune Daniel Barenboim veut développer les concerts symphoniques avec chœur. C ‘est son ami feu Pierre Boulez qui raconte : « Il fit venir de Londres un personnage alors complètement inconnu à Paris, Arthur Oldham. Ce personnage, qui était un véritable caractère, se mit à la tâche avec enthousiasme, on peut même dire avec passion. » Inconnu sur les bords de Seine, cet élève de Benjamin Britten ne l’est certes pas en Angleterre : à l’époque, il a déjà fondé un grand ensemble amateur à vocation symphonique, le Chœur du Festival d’Edimbourg, et en dirige un autre, celui du London Symphony Orchestra. Des modèles, assurément. L’ensemble nouvellement constitué à Paris se produit pour la première fois en 1976, au côté de l’orchestre, dans le Te Deum de Berlioz. Quarante ans plus tard, c’est ce même monument qui a été choisi pour souffler les bougies, samedi 21 janvier : l’occasion de mobiliser plus de trois cents choristes, soit l’effectif aujourd’hui dirigé par Lionel Sow. Une commande passée auprès de Philippe Hersant, La Lumière et l ‘Ombre, permettra d’allier la création au répertoire. Et le dimanche mettra en miroir des œuvres d’Oldham, qui était aussi compositeur, et de son maître Britten.
Arrivé en 2011, Lionel Sow a imprimé sa marque. Au côté du chœur principal, constitué de cent cinquante chanteurs (dont quarante, de très haut niveau, formant un chœur de chambre), il a fondé, en partenariat avec des conservatoires d’arrondissement, une « académie » accueillant les 18-25 ans (une trentaine de membres), un chœur de jeunes (une soixantaine, 15-18 ans) et – grande spécialité de l’ancien directeur musical de la Maîtrise Notre-Dame de Paris – un chœur d’enfants (une centaine, 9-14 ans). Chaque groupe étant doté d’un programme de travail et d’une pédagogie propres, même s’ils sont mobilisables ensemble quand les productions l’exigent. Fait-on ainsi une trop grande place aux chanteurs amateurs à la Philharmonie de Paris, au risque de priver d’engagements des artistes professionnels ? C’est l’avis d’un collectif, « Colère lyrique », qui avait lancé fin 2014 une pétition soutenue par quelque six mille signataires pour s’opposer à « l’emploi abusif de chœurs amateurs au sein des structures professionnelles subventionnées, à commencer par la Philharmonie ». Lionel Sow reconnaît qu’« il y a beaucoup à faire pour défendre le métier de chanteur, notamment dans les ensembles indépendants et les chœurs d’opéra. Mais il ne faut pas se battre contre les amateurs, qui sont nécessaires à la richesse de la vie musicale. Qu’une ville comme Paris compte un chœur symphonique professionnel, celui de Radio France, et un chœur symphonique amateur, le nôtre, ne me semble pas aberrant ».
40 ans du chœur de l’Orchestre de Paris, Philharmonie, les 21 et 22 janvier 2017.